Si le meltem commence à souffler dès le printemps, les mois de juillet et août seront difficiles à vivre, seul l'ouest du bassin est protégé des colères d'Eole (qui d'année en année devient de plus en plus capricieux)
Cap plein ouest170 miles à courir, l'avantage de la mer Egée est que nous avons toujours des îles sur le parcours ce qui nous permet de faire de petites étapes de 30 à 40 miles par jours et de ne pas passer de nuit à naviguer.
Nous allons longer la grande île d'Icaria, faire un stop pour la nuit à son extrême ouest dans un mouillage abrité du meltem, le lendemain passer au nord de Mikonos (sans stop, trop de monde et trop de vent) et relacher à Syros pour la nuit puis au petit matin (vers 10H) direction le tombolo de Kythnos à l'ouest de l'île qui est un des plus beaux mouillage de mer Egée, puis cap sur Hydra et là peu ou plus de meltem pour un été tranquille dans le golfe Argolique et Est Péloponnèse.
Point bleu Samos Est
1 Ikaria
2 Syros
3 Kythnos
Arrivée Hydra
Ikaria
Île peu touristique surtout connue pour la longévité de ses habitants (l'île compte l'une des plus forte concentration de centenaires au monde). Cette longévité est certainement dûe à la qualitée de la nourriture sensiblement identique au régime crétois et surtout à base de produits locaux sans pesticides et additifs de conservation.
Le fils de Dédale, Icare a donné son nom à l'île. Dans la mythologie grecque, Icare pour s'échapper du labyrinthe construisit des ailes de plumes liées à la cire et en se rapprochant du soleil la cire fondit et Icare tomba dans la mer proche de Icaria.
Lorsque le meltem est fort il est difficile de longer l'île très haute car les vents rabattants sont très puissants. L'année passée nous avons été obligé de nous détourner sur Patmos à cause de la violence des rafales.
Heureusement, pas de vent fort aujourd'hui nous pouvons longer la côte jusqu'au petit port de Magganitis avant de traverser pour Sifnos.
Selon la légende Icare serait tombé au large de ce plateau rocheux, à peu près où nous nous trouvons,
Petit port de Magnanitis, nous avons de la chance il n'y a qu'un seul bateau au port.
Info navigation: Attention au haut fond au milieu du port, jeter l'ancre un peu avant face aux rochers et reculer au quai
Nous avons retrouvé une partie du corps d'Icare
Sympatique petit bar au dessus du port.
Une bonne petite soirée au restaurant du port et le lendemain départ vers Syros.
Passage du cap à l'ouest d'Icaria 66 miles à courir avant d'atteindre l'étape suivante.
Navigation sans probléme, compte tenu de la distance nous arrivons le soir au mouillage de Achladi beach au sud de l'île. La météo a un peu changé, il ne faut pas trainer et sortir rapidement du centre des Cyclades afin d'éviter les caprices d'Eole.
Après une nuit de repos nous mettons le cap sur Kythnos petite étape de 40 miles.
Au sud de Kythnos le moulinet de la traine se met à chanter, branle-bas de combat, enroulement du génois, affalage de la voile, le poisson a pris au moins 300 mètres de fil, il va falloir reprendre tout ça.
La bagarre commence, petit à petit je gagne sur la bête et après une demi heure de lutte acharnée, les bras tétanisés le poisson se laisse gaffer par Joce. Pour éviter qu'il ne souffre plus nous arrosons ses ouies d'alcool fort pour qu'il ait un coma éthylique avant de le tuer.
belle pièce thon blanc d'environ 20 kilos.
Le capitaine est fier de sa prise
Une fois le poisson découpé nous reprenons la direction de notre mouillage favori au nord ouest de l'île, Fikihada.
Le tombolo de Fikihada
Le seul arbre sur le tombolo
Nous retrouvons nos amis de Lolita et préparons un festin, bien sûr à base de thon.
Les prévisions météo ne sont pas formidables pour les jours à venir et allons continuer notre route vers l'ouest du bassin, nous pensions faire route sur Hydra mais comme le vent est bon nous allons pousser jusqu'a Dokos, à l'ouest d'Hydra.
La mer est belle, le vent portant, bimini pour nous protéger du soleil et spi pour profiter de la douce brise, le"club Med", on signe de suite si ça pouvait être tout le temps comme ça.
Dokos
Île presque déserte, seulement une ferme en exploitation au nord et un hameau abandonné au sud.
Des traces d'Habitat datant du 5 ème millénaire avant JC ont été retrouvées sur l'île (nous avons parcouru une grande partie de l'île sans jamais en trouver la moindre trace). Dans l'antiquité elle s'appelait Aperopia, les vestiges d'un château sont encore visibles sur le point culminant de l'île, sa position était stratégique à l'époque Byzantine pour observer les navires évoluant dans le golfe saronique.
Récemment une épave chargée de vases en céramique a été découverte dans la baie de Dokos, datée de 2100 avant JC elle est à ce jour la plus ancienne épave découverte au monde. Les fragments et vases sont exposés au musée de Spetses.
La seule ferme de l'île
Une famille de Hydra posséde ce petit hameau, la descendance retape petit à petit chacune des quelques maisons afin de passer au calme des vacances idylliques.
La baie est remplie de bateaux au mouillage, très peux s'aventurent dans les terres, avoir la curiosité de pousser un peu plus loin pour découvrir la vie de l'île nous offre des moments rares.
En passant dans le hameau, devant une des maisons en cours de rénovation nous sommes invités à boire un verre d'ouzo, notre hôte, chanteur et joueur de bouzouki se fait un plaisir de jouer pour nous.
Après ces quelques jours sur Dokos nous mettons le cap sur Poros sans oublier de nous arrêter à notre réserve d'oursins afin de fêter dignement l'anniversaire de Domi.
Petite photo pour ceux de Roses qui ont loupé la fête de l'oursin de Palafrugell, ils se reconnaîtront .
Le passage du canal entre Poros et le continent est toujoujours un moment agréable.
Beaucoup de monde sur Poros. Nous mouillons par 10m de fond en face du camp militaire.
Nous prenons le bus maritime pour aller à Galata sur le continent et c'est un autre monde, on retrouve la Grèce que l'on aime.
JF et Domi nous font découvrir un petit restaurant les pieds dans l'eau avec une vue superbe sur l'île de Poros
De retour sur Poros nous préférons lever l'ancre et partir un peu à l'ouest pour un mouillage beaucoup plus tranquille.
Poros vu du des hauteurs du mouillage
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Soirée culturelle.
Le théâtre antique d'Epidaure reconnu pour avoir une acoustique exceptionnelle met en scène la tragédie" Les Perses" crée par Eschyle jouée pour la première fois en 472 avant J.c.
Nous ne pouvions louper ça !
Voir ce théâtre revivre avec plusieurs milliers de spectateurs vous prend aux tripes. (La compréhension de la tragédie en Grec ancien malgres la traduction en anglais sur écran fut difficile)
Vu la quantité de gros yachts dans ces eaux fréquentées par la jet set internationale nous voulons retrouver l'ambiance de la Grèce authentique que nous aimons.
Cap sur la côte nord du Péloponèse dans le golfe Argolique.
Un autre monde, on retrouve la Grèce que l'on a connue il y a 10 ans.
Le petit port de Sampatiki ne peut accueillir que quelques voiliers qui trouvent une place entre les bateaux de pêche. (Certains dont je tairais le nom ont essayé de récupérer une grosse ancre, mais elle était vraiment trop grosse)
Côté sud le port, côté nord la plage familiale.
Petite randonnée de quelques kilomètres avec un dénivelé important sous un soleil de plomb jusqu'au petit village de Pragmatefti endormi . Les maisons sont blanchies à la chaux comme dans les Cyclades.
Pas âme qui vive, nous croisons une seule personne à qui nous demandons où trouver un bar pour nous rafraîchir, elle appelle aussitôt une jeune femme qui vient nous ouvrir le seul bar épicerie du village. "Il n'y a que des touristes pour se promener avec cette chaleur à l'heure de la sieste."
De l'eau fraîche, quel régal .
Dominique a repéré sur une étagère un petit balai de paille qui serait parfait à côté de la cheminée, J.F escalade non sans risque une chaise de paille pour attraper l'objet convoité.
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